La quatrième de couverture :
« Je m’appelle Catherine. J’ai 35 ans, un appartement à Paris qui m’appartient, et un travail bien payé. J’ai aussi un fils de 5 ans, William, et une nounou en or, Claire. J’ai tout pour être heureuse. Et pourtant… » 
Suivie par un psychologue, elle tente d’avoir une vie normale au milieu des moments où elle perd pied entre alcool, débauche et trous noirs. Témoin privilégié d’un meurtre dans la supérette où elle a ses habitudes, sa petite vie déjà pas si tranquille va basculer, en seulement une semaine.


Il y a des choses qui se produisent au bon moment. C'est ce qu'il s'est passé lorsque je me suis reconnecté à mon compte SimplementPro afin de dénicher un nouveau livre en auto édition à découvrir. Mon message le plus récent était de Bloodwitch Luz Oscuria et elle me proposait de lire son thriller psychologique avant sa sortie officielle le 18 août. Pile poil ce qu'il me fallait! Je me suis donc empressée d'accepter de le lire et de faire un retour le plus honnête possible dessus; en espérant vous donner envie de le découvrir :)


Nous suivons dans ce thriller de 224 pages, Catherine, 35 ans, pendant toute une semaine de sa vie. Une vie que je qualifierai de plutôt agitée : abandonnée par son compagnon alors qu'elle était enceinte de quelques semaines seulement, elle enchaîne les histoires d'un soir. Elle est maman d'un petit William de 5 ans qui est très souvent gardé par sa nounou Claire.
En parallèle, elle rencontre une fois par semaine un psychologue afin de travailler sur ses pertes de mémoire, son fort penchant pour l'alcool et lui administrer un traitement médical dans le but de l'aider à ne plus avoir de "trous noirs". Elle essaye d'organiser sa vie du mieux qu'elle peut entre un travail très prenant mais qu'elle aime, de longues journées tout en regrettant du temps lui manquant pour voir grandir son fils.

L'histoire débute un lundi par un braquage qui tourne mal dans la supérette où elle a ses habitudes. Le soir même, en rentrant chez elle après ce drame, elle fait la rencontre d'un jeune homme dans le métro se prénommant Julien. Cet homme se rendra utile dès qu'il pourra afin de l'aider et leur relation évoluera rapidement, peut être un peu trop vite à mon goût. Je préfère ne pas en raconter plus afin de ne pas risquer de vous dévoiler l'histoire!

L'originalité de ce thriller réside dans le fait que l'histoire est entièrement écrite à la première personne et au présent, ce qui nous fait découvrir les rebondissements en même temps que la narratrice et nous plonge complètement dans la tête de Catherine, que nous soyons d'accord avec ses actes ou non. J'ai très souvent été en désaccord avec elle d'ailleurs, ce qui rajoute de l'authenticité dans son personnage.


Je regrette quelques points pas forcément crédibles comme par exemple le dévouement excessif de la nounou : ayant dans mon entourage une personne très proche qui est assistante maternelle, cela me paraît beaucoup trop gros. Tout comme le psychologue administrant un traitement médical : j'aurai souhaité que ce soit plutôt un psychiatre afin de coller au maximum au métier et en savoir un peu plus sur le médicament en question, mais là c'est sûrement une déformation professionnelle.
Les vingt dernières pages arrivent sans prévenir avec un retournement digne d'une grande claque. La lecture de ce thriller est fluide, les événements arrivent sans prévenir et la fin m'a laissé pleine de surprise, autant que Catherine... Malgré les deux points soulevés, c'est une lecture que j'ai beaucoup appréciée!

Je remercie une nouvelle fois l'autrice de m'avoir permis de lire son livre avant sa sortie officielle.


Je ne le répéterai jamais assez, il est important de soutenir les auteurs et autrices faisant le choix de l'auto édition. De plus, ils ne bénéficient pas de la même publicité que ceux passant par une maison d'édition ce qui nous fait passer à côté de belles découvertes! 

Bon je sais, je ne suis pas venue ici depuis fin février. Pourtant j'ai continué à lire! La preuve se trouve sur mon profil LivrAddict qui est actualisé à chaque livre terminé!
Aujourd'hui je voulais écrire un retour sur "La vraie vie" d'Adeline Dieudonné. Il faut savoir que j'ai acheté ce livre par pur hasard lors d'un passage dans une Fnac. J'étais à la recherche de quelque chose à lire pour l'après-midi et il a fini dans mon sac car il a obtenu, entre autres, le premier prix Fnac 2018 et son résumé au dos m'a intrigué. J'avoue qu'en général, les livres issus de ce prix me plaisent.
En une journée, le livre était fini; et quelle surprise!


La quatrième de couverture :

C'est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est un chasseur de gros gibier. La mère est transparente, amibe craintive, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu'au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent.
Dès lors, Gilles ne rit plus. Elle, avec ses dix ans, voudrait tout annuler, revenir en arrière. Effacer cette vie qui lui apparaît comme le brouillon de l'autre. La vraie. Alors, en guerrière des temps modernes, elle retrousse ses manches et plonge tête la première dans le cru de l'existence. Elle fait diversion, passe entre les coups et conserve l'espoir fou que tout s'arrange un jour.



Est-ce que je m'attendais à lire quelque chose d'aussi énorme et prendre une grosse claque? Clairement non.

La narratrice est une enfant de dix ans et nous ne saurons jamais son prénom. L'histoire est donc uniquement raconté de son point de vue et elle décortique son quotidien : c'est fouillis de par son âge mais terriblement bien construit; tellement, que je me suis très rapidement mise dans sa peau, ce qui m'a provoqué de nombreuses fois un sentiment d'angoisse.
Au niveau familial, cette petite fille vit dans une maison triste dont une pièce est uniquement réservée à ce qu'elle appelle les cadavres : ce sont les trophées de son père, fervent adepte de chasse ainsi que d'alcool. Sa mère est présente tout en étant absente aux yeux de sa fille qui la surnomme "l'amide". Mais heureusement, au milieu de cette famille glauque, il y a Gilles, le petit frère que la narratrice chérit plus que tout au monde. Ensemble ils font les quatre cent coups et jouent en cachette dans la décharge de voitures.

Jusqu'au jour où l'accident à lieu.
Cet événement m'explose à la tête d'un coup tant il est soudain et violent.

C'est à ce moment là que Gilles sombre et grandit de manière prématuré face à la réalité de la vie. A ce moment là sa grande soeur n'aura qu'une seule obsession : remonter le temps pour éviter cet accident et que son petit frère retrouve son innocence.
Le quotidien se poursuit : son père perd son travail et devient de plus en plus violent. Sa mère encaisse et tente de s'effacer afin d'éviter d'être prise pour cible.
Quant à la petite fille, elle se met à étudier en cachette la physique pour trouver le moyen de réaliser son voyage dans le temps. Elle se découvre par la même occasion une passion pour apprendre les sciences.

Je m'arrête là pour ne pas trop en dire et gâcher le plaisir de lire ce roman. C'est un livre qui doit se vivre et les désillusions sont très nombreuses.
L'écriture d'Adeline Dieudonné est limpide et percutante. Les mots choisis sont violents et malgré tout, très souvent poétiques. Cette histoire est sombre mais reflète une triste réalité; la vraie vie en somme.

Cela fait un long moment que je ne suis pas venue ici. La faute à la vie qui va à 100 à l'heure, aux journées beaucoup trop courtes et à une mauvaise organisation de ma part. J'en ai aussi profité pour faire un petit lifting au blog et changer mon logo. Je reviens donc aujourd'hui avec ma dernière lecture : un livre sur lequel je suis tombée par hasard en flânant chez mon libraire. Un jour, cette librairie aura la peau de ma carte bleue!

Résumé :

Sasha a toujours voulu un bébé. Sa grossesse se déroule à merveille, jusqu'au jour où elle se retrouve à l'hôpital pour subir une césarienne d'urgence. À son réveil, elle demande à voir son enfant. Alors qu'elle s'attend à vivre un moment magique, Sasha plonge dans un cauchemar bien réel. Le nourrisson qu'on lui amène n'est pas le sien. La jeune mère n'a aucun doute, même si personne ne la croit. Ni les infirmières qui évitent ses questions, ni son mari qui essaie de la convaincre, ni sa meilleure amie, appelée au secours. Pour tous, Sasha souffre d'un stress lié aux circonstances de la naissance. Mais ce serait oublier combien l'instinct d'une mère est profondément ancré en elle, en dépit des apparences. Si le bébé devant elle n'est pas le sien, où est passé son enfant ? Et qui a pu faire cette erreur ?


Nous partons donc en Australie, où Sasha et Mark attendent enfin leur premier enfant après 8 ans d'infertilité et des fausses couches. Ce couple s'est formé il y a des années lorsqu'ils ont découvert réciproquement être deux écorchés de la vie.
Sasha a toujours vécu avec son père Bill, suite au soudain départ de sa mère lorsqu'elle était enfant. Elle est aujourd'hui médecin légiste. Quant à Mark, il a perdu son frère jumeaux à 17 ans d'une leucémie foudroyante. Il est cuisinier et rêve d'ouvrir son propre restaurant bio.

Suite à un accident de voiture avec un kangourou (D'où ma précision pour l'Australie!) ils s'arrêtent pour soigner et essayer de sauver l'animal comme à leur habitude. C'est à ce moment là que Sasha perd du sang ainsi que les eaux. Suite à ça, elle se réveille à l'hôpital après avoir subi une césarienne d'urgence. Son bébé prénommé Toby est donc prématuré, n'est pas auprès d'elle et surtout, c'est un garçon alors que les échographies annonçaient une fille.

Très rapidement, Sasha se met à douter concernant Toby : elle ne le reconnait absolument pas. Est-ce bien son enfant? Elle est persuadé du contraire et son amie Beck, malgré la distance qui les séparent aujourd'hui, la soutient dans ses certitudes. Cependant, son mari, ses beaux-parents, son père et toute l'équipe médicale pense qu'elle fait une dépression port-partum. Et c'est là que le livre m'a définitivement conquise : le milieu hospitalier est détaillé et surtout, les convictions des soignants passent avant le propre ressenti de Sasha ce qui change totalement leur comportement à son égard. Souvenez vous, Sacha est dans le milieu médical et l'autrice en fait aussi partie : elle est médecin généraliste.

Le livre se déroule du samedi (jour 1 dans le récit) au vendredi tout en incluant des allers-retours dans le passé, consacrés soit à Sasha, soit à Mark, ce qui leur permet d'évoquer des épisodes de leurs vies. Le rythme est plutôt bon et certaines révélations vont mettre en péril tout un équilibre familial, déjà fragilisé par la vie elle même. Si je me rangeais du côté de Sasha dès le début, j'ai eu moi aussi des doutes la concernant lorsque je lisais l'histoire racontée par Mark. Ce va et vient créé un véritable sentiment de confusion. J'ai donc oscillé entre la théorie du complot, l'échange de bébés, l'erreur et la paranoïa dur à une dépression.

Ce thriller se lit très vite : malgré mon peu de temps libre consacré à la lecture en ce moment, je l'ai englouti en moins d'une semaine. Ce combat pour la vérité de 7 jours est vécu comme une course contre la montre et l'angoisse de Sasha m'a réellement touché, peut être de part mon statut de maman. Je regrette cependant certaines longueurs et le personnage de Bill sur lequel j'aurai aimé en savoir un peu plus sur son passé.

Résumé :

Que peut-il y avoir de commun entre une fillette, un ex-taulard et une mère de famille ?

"L'humanité en moins" met en scène trois personnages qui ont, à un moment de leur existence, perdu leur humanité aux yeux de la société. Trois personnages, trois récits parallèles, une même histoire. Un premier roman noir.

Extrait :

"C’était toujours le même scénario. « Tu n’es pas là pour penser », lui répétait l’homme, « tu es là pour faire ce que je te dis ». La première fois, c’était sur une autre plage qui ressemblait à celle-ci. Elle avait emmené une autre fillette, plus jeune qu’elle, prendre le goûter dans la camionnette garée près de la jetée. L’homme dans son véhicule avait souri lorsque les deux fillettes étaient arrivées à son niveau. « Mais suis-je bête ? », avait-il déclaré en sortant de sa voiture, « les biscuits sont restés dans le coffre ». « Passe devant, toi », lui avait-il ajouté durement. Il avait ouvert le coffre et poussé l’autre fillette à l’intérieur, qui s’était mise à hurler à pleins poumons lorsque ce dernier s’était refermé brutalement. Puis, la camionnette avait démarré en trombe et ils avaient roulé à tombeau ouvert pendant des heures. Épuisée, la fillette avait fini par s’endormir, le visage collé contre la vitre. Ce qui s’était passé ensuite, elle ne s’en souvenait plus très bien."

Après une petite pause sur SimplementPro par manque de temps, j'ai décidé d'accepter le service de presse proposé par Karine Vivier. Quelques jours plus tard, je recevais à la maison son livre ainsi qu'un petit mot pour moi à l'intérieur. J'ai du terminer ma lecture en cours avant de pouvoir le commencer car je déteste lire plusieurs livres en même temps. Je l'ai commencé pendant la sieste des petits et j'ai su que j'allais le terminer le soir même! 

Synopsis :

Je m'appelle Raphaël, je viens de passer 14 ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, et deux autres complices, nous avons dérobé 30 millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts et un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois chercher une planque sûre où Will pourra reprendre des forces.

"Je m'appelle Sandra. Je suis morte il y a longtemps dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour là..."

Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. "Quelque chose qui parle et qui marche à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit..."