La vraie vie - Adeline Dieudonné

5/06/2019


Bon je sais, je ne suis pas venue ici depuis fin février. Pourtant j'ai continué à lire! La preuve se trouve sur mon profil LivrAddict qui est actualisé à chaque livre terminé!
Aujourd'hui je voulais écrire un retour sur "La vraie vie" d'Adeline Dieudonné. Il faut savoir que j'ai acheté ce livre par pur hasard lors d'un passage dans une Fnac. J'étais à la recherche de quelque chose à lire pour l'après-midi et il a fini dans mon sac car il a obtenu, entre autres, le premier prix Fnac 2018 et son résumé au dos m'a intrigué. J'avoue qu'en général, les livres issus de ce prix me plaisent.
En une journée, le livre était fini; et quelle surprise!


La quatrième de couverture :

C'est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est un chasseur de gros gibier. La mère est transparente, amibe craintive, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu'au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent.
Dès lors, Gilles ne rit plus. Elle, avec ses dix ans, voudrait tout annuler, revenir en arrière. Effacer cette vie qui lui apparaît comme le brouillon de l'autre. La vraie. Alors, en guerrière des temps modernes, elle retrousse ses manches et plonge tête la première dans le cru de l'existence. Elle fait diversion, passe entre les coups et conserve l'espoir fou que tout s'arrange un jour.



Est-ce que je m'attendais à lire quelque chose d'aussi énorme et prendre une grosse claque? Clairement non.

La narratrice est une enfant de dix ans et nous ne saurons jamais son prénom. L'histoire est donc uniquement raconté de son point de vue et elle décortique son quotidien : c'est fouillis de par son âge mais terriblement bien construit; tellement, que je me suis très rapidement mise dans sa peau, ce qui m'a provoqué de nombreuses fois un sentiment d'angoisse.
Au niveau familial, cette petite fille vit dans une maison triste dont une pièce est uniquement réservée à ce qu'elle appelle les cadavres : ce sont les trophées de son père, fervent adepte de chasse ainsi que d'alcool. Sa mère est présente tout en étant absente aux yeux de sa fille qui la surnomme "l'amide". Mais heureusement, au milieu de cette famille glauque, il y a Gilles, le petit frère que la narratrice chérit plus que tout au monde. Ensemble ils font les quatre cent coups et jouent en cachette dans la décharge de voitures.

Jusqu'au jour où l'accident à lieu.
Cet événement m'explose à la tête d'un coup tant il est soudain et violent.

C'est à ce moment là que Gilles sombre et grandit de manière prématuré face à la réalité de la vie. A ce moment là sa grande soeur n'aura qu'une seule obsession : remonter le temps pour éviter cet accident et que son petit frère retrouve son innocence.
Le quotidien se poursuit : son père perd son travail et devient de plus en plus violent. Sa mère encaisse et tente de s'effacer afin d'éviter d'être prise pour cible.
Quant à la petite fille, elle se met à étudier en cachette la physique pour trouver le moyen de réaliser son voyage dans le temps. Elle se découvre par la même occasion une passion pour apprendre les sciences.

Je m'arrête là pour ne pas trop en dire et gâcher le plaisir de lire ce roman. C'est un livre qui doit se vivre et les désillusions sont très nombreuses.
L'écriture d'Adeline Dieudonné est limpide et percutante. Les mots choisis sont violents et malgré tout, très souvent poétiques. Cette histoire est sombre mais reflète une triste réalité; la vraie vie en somme.

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