L'erreur - Susi Fox

2/28/2019


Cela fait un long moment que je ne suis pas venue ici. La faute à la vie qui va à 100 à l'heure, aux journées beaucoup trop courtes et à une mauvaise organisation de ma part. J'en ai aussi profité pour faire un petit lifting au blog et changer mon logo. Je reviens donc aujourd'hui avec ma dernière lecture : un livre sur lequel je suis tombée par hasard en flânant chez mon libraire. Un jour, cette librairie aura la peau de ma carte bleue!

Résumé :

Sasha a toujours voulu un bébé. Sa grossesse se déroule à merveille, jusqu'au jour où elle se retrouve à l'hôpital pour subir une césarienne d'urgence. À son réveil, elle demande à voir son enfant. Alors qu'elle s'attend à vivre un moment magique, Sasha plonge dans un cauchemar bien réel. Le nourrisson qu'on lui amène n'est pas le sien. La jeune mère n'a aucun doute, même si personne ne la croit. Ni les infirmières qui évitent ses questions, ni son mari qui essaie de la convaincre, ni sa meilleure amie, appelée au secours. Pour tous, Sasha souffre d'un stress lié aux circonstances de la naissance. Mais ce serait oublier combien l'instinct d'une mère est profondément ancré en elle, en dépit des apparences. Si le bébé devant elle n'est pas le sien, où est passé son enfant ? Et qui a pu faire cette erreur ?


Nous partons donc en Australie, où Sasha et Mark attendent enfin leur premier enfant après 8 ans d'infertilité et des fausses couches. Ce couple s'est formé il y a des années lorsqu'ils ont découvert réciproquement être deux écorchés de la vie.
Sasha a toujours vécu avec son père Bill, suite au soudain départ de sa mère lorsqu'elle était enfant. Elle est aujourd'hui médecin légiste. Quant à Mark, il a perdu son frère jumeaux à 17 ans d'une leucémie foudroyante. Il est cuisinier et rêve d'ouvrir son propre restaurant bio.

Suite à un accident de voiture avec un kangourou (D'où ma précision pour l'Australie!) ils s'arrêtent pour soigner et essayer de sauver l'animal comme à leur habitude. C'est à ce moment là que Sasha perd du sang ainsi que les eaux. Suite à ça, elle se réveille à l'hôpital après avoir subi une césarienne d'urgence. Son bébé prénommé Toby est donc prématuré, n'est pas auprès d'elle et surtout, c'est un garçon alors que les échographies annonçaient une fille.

Très rapidement, Sasha se met à douter concernant Toby : elle ne le reconnait absolument pas. Est-ce bien son enfant? Elle est persuadé du contraire et son amie Beck, malgré la distance qui les séparent aujourd'hui, la soutient dans ses certitudes. Cependant, son mari, ses beaux-parents, son père et toute l'équipe médicale pense qu'elle fait une dépression port-partum. Et c'est là que le livre m'a définitivement conquise : le milieu hospitalier est détaillé et surtout, les convictions des soignants passent avant le propre ressenti de Sasha ce qui change totalement leur comportement à son égard. Souvenez vous, Sacha est dans le milieu médical et l'autrice en fait aussi partie : elle est médecin généraliste.

Le livre se déroule du samedi (jour 1 dans le récit) au vendredi tout en incluant des allers-retours dans le passé, consacrés soit à Sasha, soit à Mark, ce qui leur permet d'évoquer des épisodes de leurs vies. Le rythme est plutôt bon et certaines révélations vont mettre en péril tout un équilibre familial, déjà fragilisé par la vie elle même. Si je me rangeais du côté de Sasha dès le début, j'ai eu moi aussi des doutes la concernant lorsque je lisais l'histoire racontée par Mark. Ce va et vient créé un véritable sentiment de confusion. J'ai donc oscillé entre la théorie du complot, l'échange de bébés, l'erreur et la paranoïa dur à une dépression.

Ce thriller se lit très vite : malgré mon peu de temps libre consacré à la lecture en ce moment, je l'ai englouti en moins d'une semaine. Ce combat pour la vérité de 7 jours est vécu comme une course contre la montre et l'angoisse de Sasha m'a réellement touché, peut être de part mon statut de maman. Je regrette cependant certaines longueurs et le personnage de Bill sur lequel j'aurai aimé en savoir un peu plus sur son passé.

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