Le purgatoire des innocents - Karine Giébel

7/24/2018

Synopsis :

Je m'appelle Raphaël, je viens de passer 14 ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, et deux autres complices, nous avons dérobé 30 millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts et un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois chercher une planque sûre où Will pourra reprendre des forces.

"Je m'appelle Sandra. Je suis morte il y a longtemps dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour là..."

Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. "Quelque chose qui parle et qui marche à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit..."


" Pourtant, elle sait déjà où la conduit cette camionnette. En enfer, c'est certain. Mais comment elle va mourir, ça elle ne le sait pas. Et c'est peut-être ce qui la terrorise le plus. Elle entend la voix de son père. Qui répète souvent la même phrase avec un sourire malicieux: "L'espoir fait vivre." 
Ce qui veut dire que le désespoir tue. Alors, il faut garder espoir. il faudrait. "



J'ai découvert cette auteure Toulonnaise avec son chef d'oeuvre "Meurtres pour rédemption" qui m'a fait plonger dans l'univers carcéral et a réussi à me faire pleurer. À la suite de cette lecture, j'ai été incapable de lire autre chose pendant un mois. 
Avant de lire son dernier titre ("Toutes blessent, la dernière tue"), j'ai voulu voir ce qu'elle avait écrit auparavant et une amie m'a proposé d'attaquer "Le purgatoire des innocents". Les livres de Karine Giébel sont à chaque fois une grosse claque. Le genre de lecture qui vous laisse démunie une fois la dernière page terminée et celui ci ne vole en rien sa réputation! Le synopsis ne dévoile rien de ce superbe huis-clos où l'escalade de la violence et de l'horreur ne fait qu'amplifier au fur et à mesure. 

Tout commence avec trois histoires différentes : un pédophile très organisé qui traque deux jeunes filles de la sortie de l'école, une femme perturbée psychologiquement et un braquage de banque par deux frères qui tourne mal. A la suite de ce hold-up, les quatre braqueurs se retrouve en cavale et arrivent devant le cabinet d'un vétérinaire dans le but de soigner l'un des leur, gravement blessé. C'est ainsi que ce huis-clos commence.

L'histoire se retourne littéralement et la suite du roman est très dure psychologiquement. Mon amie m'avait prévenue et je n'ai pas été déçue, c'est vraiment le genre de lecture que j'adore. La tension est palpable, la descente aux enfers commence doucement et ne fait que s'amplifier au fur et à mesure des pages. Lorsque j'ai pensé avoir un peu de répit, cela a continué de plus belle. Karine Giébel joue avec nos peurs et celles des personnages. Les ingrédients de cette lecture? La torture, la violence, la mort, l'isolement et j'en passe.

J'ai énormément aimé le personnage des deux frères. Raphaël a été endurci par ses séjours en prison et il est prêt à tout pour son frère. Il quitte vite le cliché du macho cruel et il m'a impressionné tout au long de l'histoire. William n'est pas en reste non plus, il va se révéler et découvrir une force psychologique qu'il ignorait. Ensemble, ils vont essayer de s'en sortir malgré l'hécatombe autour d'eux. Durant la narration, il y a quelques flash-back pour revivre leurs passés et ainsi, mieux comprendre leur caractère et leurs réactions. Ce sont des moments que j'ai beaucoup appréciés et cela permet de faire une pause dans ce huis-clos assez éprouvant.

Cette lecture a été très riche en sentiments! Ce thriller psychologique est noir et pas forcément adapté à tout le monde. Les sujets abordés sont multiples et les frayeurs sont nombreuses mais il est écrit d'une main de maître. Nous ne sommes pas épargné tout comme les personnages du roman! J'ai été gardé en haleine jusqu'à la fin et la dernière phrase m'a bouleversée : il n'y a que les livres de Karine Giébel qui me font cet effet là. Si vous êtes adepte des romans noirs et que vous ne connaissez pas cette écrivaine, foncez!

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